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BOUILLARD Maurice, Boustarin

Né le 11 février 1899 à Sigy (Seine-et-Marne) ; domicilié à Chavigny-Bailleul (Eure) ; déporté vers la fin de l’année 1942 à Hinzert ; décédé.

BOUILLARD Maurice, Boustarin // Naissance : 11-2-1899 à Sigy (Seine-et-Marne) ; Domicile : Clichy Eure () ; Repression : Déporté le  ; Décédé

Fils d’Alexandre Bouillard, journalier, et Marie Leroy, couturière, Maurice Bouillard naît le 11 février 1899 à Sigy. Très jeune – il est alors mineur – il épouse à Paris Marie Verdier le 12 juillet 1917. Neuf mois plus tard, le 15 avril 1918, il est mobilisé au sein de l’armée française alors en guerre contre l’Allemagne. Incorporé au sein du 4e régiment d’infanterie coloniale le 10 septembre 1918, il passe au 23e le 1er mars de l’année suivante puis termine son service militaire au sein du 7e régiment de tirailleurs indigènes avant d’être renvoyé dans ses foyers en mars 1921. Mécanicien de formation, il travaille alors aux usines Citroën à Levallois-Perret, dans la région parisienne. Divorcé de sa première épouse, il se remarie le 17 décembre 1938 à Clichy (Seine) avec Victorine Chyller qu’il quitte trois ans plus tard pour aller vivre à Chavigny-Bailleul dans l’Eure avec une certaine Madame Beautier, elle-même veuve. Le 27 juin 1942, à la suite d’une dispute sans doute, elle menace son compagnon de le dénoncer aux autorités allemandes pour détention d’armes. Craignant qu’elle ne mette ses menaces à exécution, Maurice Bouillard prend les devants et incrimine sa compagne aux autorités allemandes l’accusant elle-même de posséder une arme cachée, d’après lui, dans le tiroir de sa cuisinière. L’affaire déclenche une perquisition de la Feldgendarmerie. Celle-ci arrête immédiatement le délateur, tandis que sa compagne sera appréhendée deux jours plus tard. Maurice Bouillard est d’abord transféré en préventive à la prison d’Évreux puis envoyé le 24 août à la maison d’arrêt de Fresnes, en région parisienne, d’où il est déporté sans jugement préalable – comme le permet le décret Nacht und Nebel – à une date indéterminée, probablement vers la fin de l’année 1942. Envoyé à la prison d’Hinzert où sont acheminés les déportés dits « NN », il y demeure jusqu’au 31 janvier 1943 avant d’être transféré en préventive à la prison de Diez am Lahn près de Coblence où il arrive le 3 février, probablement dans l’optique d’être jugé par le tribunal de Cologne. Aucune archive connue à ce jour ne permet de connaître la suite de son parcours carcéral. Il disparaît à une date inconnue. La date administrative de décès a été fixé au 30 juillet 1942 à la prison de Fresnes, elle est probablement inexacte.

Sources : Arolsen, SHD-Caen : 21P429018

Ludivine Ponte

Mots-clés :

Déporté
  • 11-2-1899
  • Sigy, Seine-et-Marne
  • Clichy, Eure
  • 27-6-1942
  • Chavigny-Bailleul, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Fresnes, Seine
I.301
  1. Hinzert
  2. Diez
Décédé
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