
BOULANGER Henri, Marceau
Né le 7 avril 1915 à Morville-sur-Andelle (Seine-Inférieure) ; domicilié à Saint-Denis-le-Thiboult (Seine-Inférieure) ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz ; décédé le 8 mars 1945 à Flossenbürg.
BOULANGER Henri, Marceau // Naissance : 7-4-1915 à Morville-sur-Andelle (Seine-Inférieure) ; Domicile : Saint-Denis-le-Thiboult Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à ; 8-3-1945 à Flossenbürg (Allemagne) ; Décédé
Orphelin de père, tué au combat lors de la Première Guerre mondiale, en 1915, et adopté
par la Nation, Henri Boulanger devient ingénieur. Handicapé par un accident pendant
son service militaire, il exploite avec son frère aîné Raoul
une scierie à Saint-Denis-le-Thiboult (Seine-Inférieure). Il vit avec sa femme Augustine
Duboc
épousée en 1939, dans une petite maison à côté de l’atelier. Quand la famille revient
de l’exode, il est partie prenante pour creuser un souterrain sous la maison de son
frère, pour servir de cachette. D’abord, les frères Boulanger y entreposent des armes
puis y cachent des réfractaires au STO et des résistants. Ainsi se forme en 1942 le
maquis des Diables noirs.
Henri, qui est le sous-chef, prend le pseudonyme de « Cartouche ». A ce titre, il encadre les sabotages à l’explosif et les parachutages d’armes qui nécessitent de la logistique et des bras. Il est aussi membre du réseau Jean-Marie Buckmaster à partir du 1er mai 1943. Jouant les souffreteux le jour, il gère les visites de la Milice et de la police allemande. Bien renseignée après une série d’arrestations de résistants, la Gestapo en embuscade l’arrête près de chez lui, le 14 mars 1944, avec son frère. À partir de là, les séances de torture s’enchaînent, d’abord à son domicile, puis au siège de la Gestapo. Mais il ne parle pas. Il est incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle du 19 mars au 12 avril 1944. Entre temps, sa femme et sa belle-sœur sont arrêtées, le 30 mars 1944. Le 12 avril 1944, il est transféré au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne (mle 31 622), antichambre de la déportation. Puis il est ainsi convoyé par train au KL Auschwitz le 27 avril 1944, par le convoi dit « des Tatoués ». Il y reste jusqu’au 12 mai 1944 (ml 185 141), puis il est redirigé sur le camp de concentration de Buchenwald (mle 52 900), ainsi que son frère. Il le voit pour la dernière fois avant d’être transféré au KL Flossenbürg (mle 9397) où il décède, le 8 mars 1945.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts et le mémorial du maquis à Saint-Denis-le-Thiboult.
Sources : SHD-Caen : 21P29876 ; AD76 : 51W416, 51W425, 54W5363/10123, EC (Morville-sur-Andelle) ; Fenêtre sur tour, ADSM février 2014 ; Colonel Rémy, La Résistance en Normandie, 1975, p. 227, P. Le Goupil, Un Normand dans … : itinéraire d'une guerre, 1939-1945, p. 141 , « Hommage au maquis des Diables noirs », Bulletin de l’arrondissement de Rouen, fév.-mars 1969
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 7-4-1915
- Morville-sur-Andelle, Seine-Inférieure
- Saint-Denis-le-Thiboult, Seine-Inférieure
- 14-3-1944
- Saint-Denis-le-Thiboult, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (31622)
- Auschwitz (185141)
- Buchenwald (52900)
- Flossenbürg (9397)
- 8-3-1945
- Flossenbürg, Allemagne




