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LUCE Lucienne, Olive, Augustine

Photo : ONaCVG

LUCE Lucienne, Olive, Augustine

Née le 8 novembre 1918 à Elbeuf-sur-Andelle (Seine-Inférieure) ; domiciliée à Saint-Denis-le-Thiboult (Seine-Inférieure) ; déportée le 13 mai 1944 à Ravensbrück ; rescapée.

LUCE Lucienne, Olive, Augustine // Naissance : 8-11-1918 à Elbeuf-sur-Andelle (Seine-Inférieure) ; Domicile : Saint-Denis-le-Thiboult Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 13-5-1944 à  ;  ; Rescapé Bergen-Belsen Allemagnee

Lucienne Luce, sans profession, s’est mariée à Raoul Boulanger Lien interne le 12 octobre 1936. En 1941, naît Francis. Elle vit dans la maison familiale au hameau des Ventes, à Saint-Denis-le-Thiboult, avec sa belle-mère, Pascaline Boulanger, et la grand-mère Duboc. Pour elle, la guerre commence avec l’exode. Elle se retrouve à Péage-de-Roussillon (Isère) où son mari, à peine démobilisé, vient la retrouver. Ils regagnent la Normandie en tandem. C’est au retour qu’ils commencent à creuser le souterrain sous leur propriété, avec l’aide de la famille. Elle soutient les actions de son mari, chef du maquis des Diables noirs. Lucienne participe aux parachutages, assignée au pliage des parachutes. Elle gère aussi le ravitaillement des maquisards cachés dans le souterrain. Après l’arrestation de son mari, le 14 mars 1944, elle organise leur fuite. De ce fait, aucun n’est arrêté. Elle est reconnue membre du réseau Buckmaster Jean-Marie à partir du 1er mai 1943.

Elle est arrêtée à son tour, avec sa belle-sœur, Augustine Boulanger Lien interne, le 30 mars 1944, en allant porter des colis à leurs maris au siège de la Gestapo à Rouen. Les belles-sœurs sont emprisonnées ensemble au Palais de justice et subissent le même sort jusqu’à Ravensbrück. Le bombardement de Rouen par les Anglais le 19 avril entraîne leur transfert dans la prison Bonne-Nouvelle (à partir du 20 avril) puis au fort de Romainville, le 29 avril 1944 (mle 5 066).

Le 13 mai 1944, elle est déportée par Paris à Ravensbrück où elle arrive le 16 ou le 18 mai. Puis elle est envoyée le 22 juin dans le Kommando Hannover-Limmer pour travailler dans une usine de masques à gaz. L’approche des Alliés entraîne l’évacuation sur Bergen-Belsen. Cela enclenche une marche de trois jours, du 3 au 6 avril 1945, pour parcourir les 150 km. Décimé par le typhus, le camp est libéré le 15 avril 1945 par les Américains. Finis les vêtements rayés, les garde-robes allemandes sont mises à contribution. Elle rentre à Saint-Denis-le-Thiboult après son mari et retrouve son fils.

Lucienne Boulanger baptise Maquiparc leur parc d’attractions au château des Ventes. Elle est décédée le 24 octobre 2004 à Rouen.

Sources : SHD-Caen : 21P714825 ; AD76 : 51W411, 9AV061 ; EC (Elbeuf-sur-Andelle) ; Rémy, La Résistance en Normandie, Éd. Saint-Clair, 1975, p. 233-248

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déportée
  • 8-11-1918
  • Elbeuf-sur-Andelle, Seine-Inférieure
  • Saint-Denis-le-Thiboult, Seine-Inférieure
  • 30-3-1944
  • Saint-Denis-le-Thiboult, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-inférieure
  3. Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (5066)
13-5-1944, I.212
  1. Ravensbrück
  2. Hannover, Limmer
  3. Bergen-Belsen
Rescapée
  • 15-4-1945
  • Bergen-Belsen, Allemagne
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