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BRODER Salomon

Né le 2 septembre 1901 à Paris (18e) ; domicilié à Paris (18e) ; arrêté le 1er février 1944 à Vrigny (Orne) ; déporté le 3 juillet 1944 à Auschwitz ; assassiné.

BRODER Salomon // Naissance : 2-9-1901 à Paris (Seine) ; Domicile : Paris Seine () ; Repression : Déporté le 7-3-1944 à  ;  ; Assassiné

Salomon Broder est né dans une famille de tailleurs parisiens domiciliés au 52, rue Ordener dans le 18e arrondissement. Son père Leiser Broder et sa mère Esther Schwitzler sont d’origine autrichienne comme l’indique la mention « Autrichien » sur son acte de naissance.

En avril 1921, lors de son incorporation au 152e régiment d’infanterie, il est employé de banque et réside au 92 rue Bachelet à Paris (18e). C’est dans cet arrondissement qu’il se marie le 10 novembre 1937 avec Dora Siskind et le couple est domicilié au 51 bis rue Hermel.

Le 2 septembre 1939, Salomon Broder est mobilisé mais sa fiche matricule ne précise pas son parcours militaire. Sans doute réfugié dans l’Orne pour échapper aux persécutions raciales, il est embauché le 23 avril 1941 comme ouvrier agricole chez Pierre Léger, cultivateur à Vrigny.

Le 1er février 1944, il est arrêté par la Gestapo en raison de sa religion juive comme le relate en 1946 Joseph Léger, père de Pierre Léger et ancien maire de la commune : « Le 1er février 1944, à 7 heures du soir, une auto a déposé à la porte de la ferme exploitée par mon fils M. Pierre Léger deux hommes en civil et une femme, tous trois Allemands de la Gestapo. La femme servait d’interprète. Ils ont réclamé Border Salomon, ont fouillé sa chambre sans y saisir quoique ce soit et l’ont conduit à la Gendarmerie d’Ecouché. Comme je demandais le motif de cette arrestation, la femme m’a répondu : c’est un Juif ». Salomon Broder est ensuite interné à Alençon avant son transfert le 24 février 1944 au camp de Drancy (mle 15 388).

Il fait partie du convoi de déportation n°69 comptant 1 497 juifs partis de la gare de Bobigny le 7 mars 1944 dans des wagons à bestiaux à destination du camp d’Auschwitz-Birkenau où ils arrivent trois jours plus tard. Selon Guy Kohen, rescapé de ce même convoi, Salomon Broder n’est pas sélectionné parmi les 110 hommes jugés aptes pour le travail et il est envoyé à la chambre à gaz. D’après la mention marginale indiquée le 3 décembre 1948 sur son acte de naissance, la date administrative de son décès est fixée au 7 mars 1944.

Salomon Broder est inscrit sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris (4e) et sur le monument commémoratif situé dans le cimetière de Pantin (93) sur lequel on peut lire : « Le Progrès mutualiste à la mémoire de ses membres disparus, fusillés, déportés, victimes de la barbarie nazie 1939-1945 ».

Sources : SHD-Caen : 21P430819 ; AD75 : V4E 10464, D4R1 2292 ; G. Bourdin, Les 500 déportés de l’Orne, p. 54 ; memorialdelashoah.org, yvng.yadvashem.org, memorialgenweb.org

Sébastien Beuchet

Mots-clés :

Déporté
  • 2-9-1901
  • Paris, Seine
  • Paris, Seine
  • Vrigny, Orne
  • 1-2-1944
  • Vrigny, Orne
  1. Ecouché, Gendarmerie, Orne
  2. Alençon, Orne
  3. Drancy, Seine (15 388)
7-3-1944, K69
  1. Auschwitz
Assassiné
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