
Photo : ONaCVG
CAILLET Gabriel
Né le 31 décembre 1892 au Creusot (Saône-et-Loire) ; domicilié à Harfleur (Seine-Inférieure) ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz ; rescapé.
CAILLET Gabriel // Naissance : 31-12-1892 à Le Creusot (Saône-et-Loire) ; Domicile : Harfleur Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à ; ; Rescapé Langenstein Allemagne
Originaire du Creusot, comme sa femme Marie-Antoinette Roux, Gabriel Caillet travaille
chez Schneider à Harfleur comme ajusteur fraiseur et y demeure, 45 rue de la République.
Il a un enfant. Président des Anciens Combattants d’Harfleur, il réagit dès 1940 contre
l’occupant en créant un petit groupe de soutien aux familles des camarades arrêtés
et aux réfugiés espagnols. En 1942, il devient le chef du groupe. En juin, comme Gaston
Le Borgès
, il rejoint le mouvement havrais l’Heure H, dirigé par Roger Mayer
. Nommé chef du secteur d’Harfleur-Montivilliers, le résistant se retrouve à la tête
d’une trentaine d’hommes. En 1943, il intègre le réseau Salesman Buckmaster, distribue
des tracts et le journal, L’Heure H, organise chez lui des stages de formation paramilitaire,
coorganise le sabotage de l’usine Fouré Lagadec au Havre (Seine-Inférieure). Il fait
aussi du renseignement, au profit de Salesman et du réseau Béarn dont l’affiliation
est attestée à partir du 15 juin 1943 (mle RUA 709, pseudo Maxime). Il transmet des
informations militaires sur les défenses allemandes. L’arrestation du second du réseau,
le 8 mars 1944 à Rouen, a des répercussions sur l’Heure H au Havre. Après Henri Chandelier
et Roger Mayer, il est arrêté le 14 mars 1944, ainsi que Georges Maguin
. Interné à la prison du Havre, puis à partir du 16 mars à la prison Bonne-Nouvelle
à Rouen, il est transféré, le 12 avril, au camp de Royallieu à Compiègne (Oise) (mle
31632).
Le 27 avril 1944, il est déporté à Auschwitz où il reste jusqu’au 12 mai (mle 185208). Transféré à Buchenwald (mle 52966), il est affecté à la carrière du camp. Le 12 septembre 1944, il est envoyé à Langenstein dans le Harz, et redirigé vers le Kommando Junkers pour fabriquer des ailes de Junkers 88. En janvier ou février 1945, on l’envoie au Kommando Langenstein-Zwieberge pour travailler dans l’usine souterraine de Junkers. Non évacué avec les autres déportés, il est libéré au camp de Langenstein le 11 mai 1945 par les Américains. Il est rapatrié le 3 mai 1945, en mauvaise santé.
Il est décédé le 21 septembre 1960. Son nom est inscrit sur une stèle en l’honneur des martyrs de la Résistance et de la déportation à Harfleur.
Sources : Arolsen Archives ; SHD-Caen : 21P720596 ; AD76 : 54W5363/10123, 3868W17 ; EC (Le Creusot) ; Garin B., Une famille normande dans la tourmente nazie, pp. 176, 273, 330, 349, 380 ; havrais-en-resistance.fr ; lycee-marc-bloch-spip-ac-rouen.fr
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 31-12-1892
- Le Creusot, Saône-et-Loire
- Harfleur, Seine-Inférieure
- 14-3-1944
- Harfleur, Seine-Inférieure
- Le Havre, Maison d'arrêt, Seine-Inférieure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (31632)
- Auschwitz (185208)
- Buchenwald (52966)
- Langenstein
- 11-4-1945
- Langenstein, Allemagne




