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CATHIGNOL Jean, Robert

Photo : ONaCVG

CATHIGNOL Jean, Robert

Né le 7 septembre 1908 à Bernay (Eure) ; domicilié à Bernay ; déporté le 17 août 1944 à Buchenwald ; rescapé.

CATHIGNOL Jean, Robert // Naissance : 7-9-1908 à Bernay (Eure) ; Domicile : Bernay Eure () ; Repression : Déporté le 17-8-1944 à  ;  ; Rescapé Annaberg Allemagne

Jean Cathignol naît rue des manufactures à Bernay, de René, employé d’octroi et de Juliette Chroin ouvrière d’usine. Marié une première fois en 1934 à Paris avec Olga Rodmson dont il a un enfant, Jean Cathignol divorce et se remarie quatre ans plus tard avec Anne-Marie Walter dont il a quatre enfants nés entre 1939 et 1944. Il exerce la profession de cheminot à la gare SNCF de Serquigny (Eure).

En octobre 1943 il rejoint le mouvement Résistance dans lequel il sert le réseau Allais sous le nom de « Victor », puis à partir de février 1944, il rejoint le réseau Goélette. On lui confie dès lors des missions de renseignement puis de sabotage. Et le résistant se révèle un élément actif… Il fournit ainsi le plan des installations téléphoniques allemandes de Menneval dans l’Eure, un gros central de plus de 300 téléphonistes. Il sert de boite aux lettres pour André Antoine Lien interne et Georges Trumelet Lien interne ainsi que pour le résistant Ardouin, quincailler à Brionne. Mais son plus beau fait d’armes est sans doute le vol de 22 caisses d’obus entreposées à la papeterie Taconnet à Serquigny qu’il camoufle dans la forêt de Beaumont (Eure).

À la veille de la Libération, Jean Cathignol est responsable du secteur de Bernay où il anime un groupe de 23 réfractaires qu’il cache, ravitaille, équipe et forme à l’art militaire. L’arrestation d’un jeune agent de liaison qui parle sous la torture provoque une véritable hécatombe dans la résistance euroise. Jean Cathignol en est l’une des victimes. Il est arrêté avec son épouse (relâchée plus tard) le 28 mars 1944 lors d’une réunion du Front national à Serquigny par les services de sécurité de la SS, le Sicherheitsdienst (SD).

Conduit à la prison d’Évreux, il est transféré un mois plus tard au quartier allemand de la prison de Rouen, le 25 avril, dont il part pour rejoindre la prison de Fresnes quelques jours avant d’être dirigé, le 1er août, vers le camp de Compiègne (mle 46 659). Il quitte l’Oise dans le dernier convoi destiné à Buchenwald, le 17 août 1944. Quatre jours plus tard, il arrive au camp de concentration où il porte le matricule 81 281. Bien qu’arrêté plus tard, Raymond Levasseur Lien interne, du réseau Allais, retrouve son camarade de résistance au Kommando de Neu Stassfurt le 13 septembre 1944. Les quelque 500 détenus sont employés à la construction d’usines souterraines dans d’immenses mines de sel et de potasse. Jean Cathignol survit aux effroyables marches de la mort commencées le 11 avril 1945. Le Kommando retrouve la liberté le 9 mai 1945 à Annaberg. Jean Cathignol est rapatrié par le centre d’accueil de Thionville le 24 mai 1945.

Il décède le 2 avril 1964 à Saint-Symphorien-les-Tours (Indre-et-Loire).

Sources : SHD-Caen : 21P723483 ; SHD-Vincennes : 16P111896 ; AD27 (2E6550) ; R. Levasseur, Les loups de Germanie , 1949 ; cathignol.vefblog.net/2.html

Françoise Passera

Mots-clés :

Déporté
  • 7-9-1908
  • Bernay, Eure
  • Bernay, Eure
  • 28-3-1944
  • Serquigny, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Rouen, Seine-inférieure
  3. Fresnes, Seine
  4. Compiègne, Oise (46659)
17-8-1944, I.265
  1. Buchenwald (81281)
  2. Neu Stassfurt
Rescapé
  • 9-5-1945
  • Annaberg, Allemagne
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