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BOINEAU Suzanne, Berthe, Angèle

Née le 13 mai 1893 à Arçais (Deux-Sèvres) ; domiciliée à Rouen (Seine-Inférieure) ; déportée le 24 janvier 1943 à Auschwitz ; décédée le 31 mars 1943 à Auschwitz.

BOINEAU Suzanne, Berthe, Angèle // Naissance : 13-5-1893 à Arçais (Deux-Sèvres) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 24-1-1943 à  ; 31-3-1943 à Auschwitz (Pologne) ; Décédée

Fille de sabotier poitevin, Suzanne Boineau devient institutrice. Avant son mariage, elle est domiciliée et institutrice à Saint-Martin de Sanzay (Deux-Sèvres). Communiste, elle est affiliée au syndicat CGTU de l’enseignement. Elle fait partie de la délégation syndicale qui se rend en URSS en 1926 où elle fait la connaissance d’Émile Costentin, instituteur. Ils se marient le 3 août 1926 au Havre (Seine-Inférieure). En 1928, ils sont en poste à Fécamp, faute de pouvoir obtenir leur mutation à Rouen. Blessé de guerre et malade, Émile décède en 1934 à Dax (Landes).

En 1942, Suzanne Costentin enseigne à l’école maternelle Pauline Kergomard à Rouen et habite 13 rue Pouchet. Elle s’investit dans la Maison de la Culture et monte un atelier de travail sur cuir et étain. Elle entre en Résistance dès l’été 1940 avec les communistes et s’engage au Front National. En 1940, Arthur Lefebvre Lien interne l’héberge à Montigny (Seine-Inférieure) avec d’autres militants clandestins. Elle est liée au groupe Pican Lien interne, secrétaire régional du Parti communiste et organisateur de la section départementale du Front National. Ses autres compagnons de lutte sont Roger Poujol Lien interne, René Longé Lien interne, Valentin Feldman Lien interne. Le démantèlement de l’organisation parisienne du Parti communiste en janvier 1942, à partir de l’affaire Pican-Cadras, met en danger le Front National à Rouen. Malgré les avertissements, Suzanne Costentin ne va pas se cacher. Elle est arrêtée le 9 février 1942 vers 20h à son domicile par trois agents de la Gestapo. Elle est confondue par son tract manuscrit. D’abord internée jusqu’au 27 octobre 1942 au Palais de Justice de Rouen où elle est confrontée avec V. Feldman, puis au fort de Romainville (mle 1112) jusqu’au 23 janvier 1943, elle est transférée au camp de Royallieu à Compiègne, et déportée le 24 janvier 1943, par le « convoi des 31 000 », à Auschwitz (mle 31 765). Parmi les 230 femmes du convoi, elle retrouve Germaine Pican Lien interne, Madeleine Dissoubray Lien interne, Claudine Guérin Lien interne. Arrivée le 27 janvier, elle entre dans le camp de Birkenau avec le groupe de femmes en chantant La Marseillaise. Souffrant du froid, battue à mort par un gardien, elle meurt au Revier le 31 mars 1943.

Son nom est inscrit sur le mémorial aux résistants communistes à Rouen.

Sources : AD76 : 51W413 ; EC (Arçais), (Le Havre) ; Delbos C., Le convoi du 24 janvier, p. 74-76 ; Lamiraud, T., Les instituteurs […] de SI de 1939 à la Libération, p. 156 ; Poissant, M., Rouen captive, p. 155 ; L’Avenir normand, 25 juillet 1945 et 9 décembre 1949 ; maitron.fr, memoirevive.org

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déportée
  • 13-5-1893
  • Arçais, Deux-Sèvres
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • 9-2-1942
  • Rouen, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (1112)
  3. Compiègne, Royallieu, Oise
24-1-1943, I.074
  1. Auschwitz (31765)
Décédée
  • 31-3-1943
  • Auschwitz, Pologne
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