
Photo : ONaCVG
DEGEN Denise, Marguerite
Née le 2 juin 1913 à Paris (8ème) ; domiciliée à Alençon (Orne) ; déportée le 8 juin 1944 à Saarbrücken ; rescapée.
DEGEN Denise, Marguerite // Naissance : 2-6-1913 à Paris (Seine) ; Domicile : Alençon Orne () ; Repression : Déportée le 8-6-1944 à ; ; Rescapé Weserndorf Allemagnee
Fille de Karl, August Degen, cordonnier, et de Hélène, Catherine, Agnès Haas, modiste, Denise Degen naît au 208 faubourg Saint-Honoré dans le 8ème arrondissement de Paris le 2 juin 1913 mais ses parents sont domiciliés à cette époque à Nanterre (Seine). Son père, mobilisé dans le 46ème RI, succombe de maladie en mai 1915 dans un camp de prisonniers à Kassel en Allemagne. C’est la raison pour laquelle Denise Degen est déclarée pupille de la Nation en juillet 1919.
Devenue receveuse des PTT, elle vit sous l’occupation allemande avec sa mère au 45
rue Cazault à Alençon. En juin 1942, elle entre, avec sa collègue Adèle Lecoq
, dans le réseau Centurie et les deux femmes opèrent des missions de liaison à travers
la région entre le réseau, l’OCM et le BOA. Elles participent aussi au sabotage du
STO en détruisant des télégrammes ordonnant la réquisition en Allemagne de jeunes
Ornais.
Au cours de l’été 1943, une série d’arrestations touche le réseau. Sur les traces
du chef du BOA Édouard Paysant
, alias « Dominique Tinchebray », la police allemande découvre l’activité clandestine
de Denise Degen, dénoncée par Georgette L., maîtresse de Jean Wosicky, interprète
au service de la Gestapo d’Alençon. Tard dans la soirée, le 20 août 1943, Denise Degen est arrêtée par la Feldgendarmerie et conduite à la caserne Bonnet d’Alençon puis à la prison des Ducs. Le 20 mai 1944,
après neuf mois d’incarcération, elle est transférée au fort de Romainville en région
parisienne (mle 5 666). Le 8 juin, elle est déportée depuis la gare de l’Est, au camp
de Neue Bremm à Saarbrücken. Le 21 juin, c’est vers le camp de Ravensbrück que la
résistante ornaise est transférée. Elle y entre le 23 juin 1944 et y reçoit le matricule
43 063. Mais le 20 juillet, elle est sélectionnée pour le camp de travail de Leipzig-Hasag
(mle 4 009). Le 24 février 1945, Denise Degen est transférée au camp de Taucha (Mle
37 292) où elle travaille toujours pour la firme Hasag à la construction de lance-roquettes.
Le 6 avril, les détenues sont évacuées à pied dans une terrible « marche de la mort » en direction de Riesa. Vers le 25 avril, elle parvient à s’évader de la colonne d’évacuation dans la région de Wersnsdorff et rejoint des troupes alliées après une marche de plusieurs jours.
Elle pousse les portes du Lutétia le 21 mai 1945. C’est à Paris (14e) qu’elle décède le 27 mai 2012, âgée alors de 98 ans.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P630584 ; AD 75 : 8 N 165 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
Pierre-Emmanuel Dufayel, Sébastien Beuchet
Mots-clés :
- 2-6-1913
- Paris, Seine
- Alençon, Orne
- 20-8-1943
- Alençon, Orne
- , Caserne Bonnet, Orne
- Alençon, Château des Ducs, Orne
- Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (5666)
- Saarbrücken, Neue Bremm
- Ravensbrück (43063)
- Leipzig, Schönfeld (4009)
- Taucha (37292)
- 25-4-1945
- Weserndorf, Allemagne




