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EUDE Maurice, René

Né le 5 novembre 1927 à Saint-Martin-de-Bonfossé (Manche) ; domicilié à Saint-Gilles (Manche) ; déporté le 23 juillet 1944 à Woippy ; décédé le 26 février 1945 à Neuengamme.

EUDE Maurice, René // Naissance : 5-11-1927 à Saint-Martin-de-Bonfossé (Manche) ; Domicile : Saint-Gilles Manche () ; Repression : Déporté le 2-8-1944 à  ; 8-5-1945 à Sandbostel (Allemagne) ; Décédé

Célibataire, Maurice Eude est apprenti charcutier. Il habite chez ses parents qui exploitent une ferme au lieu-dit L’Aubrillière à Saint-Gilles, près de Saint-Lô. Avec son père René Lien interne, il fait partie de l’OCM depuis mai 1941. Ils aident des prisonniers de guerre évadés, cachent des réfractaires. Pendant la bataille de Normandie, ils communiquent aux alliés des informations sur les positions allemandes grâce à un poste émetteur.

Le 6 juillet 1944, une douzaine de soldats de la DCA allemande surgissent dans la cour de la ferme à la recherche de « terroristes » et d’armes. L’une de leurs batteries située à proximité du village venant d’être détruite, ils sont particulièrement nerveux et mènent une fouille approfondie des lieux qui conduit à la découverte d’un poste de radio. Les militaires arrêtent sur-le-champ toutes les personnes présentes : les membres de la famille Eude, René Lien interne, le père, et ses enfants Maurice, Renée Lien interne et Lucien, René Corroënne Lien interne et sa femme Yvonne Lien interne réfugiés dans une ferme voisine, Roger Possème, un déserteur italien (non identifié) et Roger Lemosquet Lien interne. Fouillés, interrogés une partie de la nuit, ils sont placés sous bonne garde. Le lendemain, un tribunal de campagne se réunit dans la ferme occupée pour les juger. René Corroënne Lien interne qui avait construit un poste radio et transmis aux alliés la position des batteries allemandes est condamné à mort pour « espionnage ». Il est exécuté le jour même. Avec les autres détenus, Maurice Eude est condamné à la déportation tandis que son frère Lucien réussit à s’enfuir avant le simulacre de procès. Le 10 juillet, ils sont tous conduits à Saint-Jean-du-Corail. Une semaine plus tard, Maurice Eude rejoint avec ses camarades la prison d’Alençon, puis la caserne de La Pépinière le 22 juillet.

Le lendemain, Maurice Eude quitte la gare de l’Est avec son père pour le camp de Woippy près de Metz. Ils y sont détenus jusqu’au 2 août 1944, date de leur transfert au camp de la Gestapo de Neue Bremm à Saarbrücken. Après un mois de « dressage », ils sont conduits au camp de Sachsenhausen où ils sont enregistrés le 4 septembre. Après un passage par Bergen-Belsen, ils rejoignent en février 1945 le camp de Neuengamme, près d’Hamburg. Maurice Eude y reçoit le matricule 72 828. Il y meurt peu après son arrivée, le 26 février 1945.

Son nom est gravé sur le monument aux morts de Saint-Gilles et sur le monument commémoratif départemental de Saint-Lô. Son corps repose à la nécropole nationale de Natzwiller (Bas-Rhin).

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P448076 ; memorialgenweb.org

Arnaud Boulligny

Mots-clés :

Déporté
  • 5-11-1927
  • Saint-Martin-de-Bonfossé, Manche
  • Saint-Gilles, Manche
  • 6-7-1944
  • Saint-Gilles, Manche
  1. Saint-Gilles, Ferme occupée par des troupes SS, Manche
  2. Saint-Jean-du-Corail, château, Manche
  3. Alençon, Orne
  4. Paris, Caserne de la Pépinière, Seine
  5. Paris, Gare de l'Est, Seine
  6. Woippy, Moselle
2-8-1944, I.302
  1. Saarbrücken, Neue Bremm
  2. Sachsenhausen
  3. Bergen-Belsen
  4. Neuengamme (72828)
  5. Hamburg (72828)
  6. Sandbostel
Décédé
  • 8-5-1945
  • Sandbostel, Allemagne
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