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EUDE René, Raymond

Né le 28 octobre 1894 à Quibou (Manche) ; domicilié à Saint-Gilles (Manche) ; déporté le 23 juillet 1944 à Woippy ; décédé en mai 1945 en Allemagne.

EUDE René, Raymond // Naissance : 28-10-1894 à Quibou (Manche) ; Domicile : Saint-Gilles Manche () ; Repression : Déporté le 2-8-1944 à  ;  ; Décédé

René Eude est fermier dans le village de Saint-Gilles, près de Saint-Lô. Il vit au lieu-dit L’Aubrillière avec sa femme Aline et ses quatre enfants. En mai 1941, il entre à l’OCM en compagnie de son fils Maurice Lien interne et sa fille Renée Lien interne. Sa ferme accueille notamment de nombreux réfractaires. Pendant la bataille de Normandie, la famille Eude transmet avec René Corroënne Lien interne, réfugié dans une ferme voisine, des informations militaires aux alliés à l’aide d’un poste de radio.

Le 6 juillet 1944, une douzaine de soldats de la DCA allemande surgissent dans la cour de la ferme. L’une de leurs batteries venant d’être détruite par l’artillerie alliée, ils sont à la recherche de « terroristes » et d’armes. Ils procèdent à une fouille en règle de la ferme au cours de laquelle ils découvrent un poste à galène. René Eude et ses enfants, Maurice Lien interne, Renée Lien interne et Lucien, sont arrêtés sur-le-champ en compagnie de René Corroënne Lien interne et sa femme Yvonne Lien interne, de Roger Possème, un déserteur italien (non identifié) et de Roger Lemosquet Lien interne. Fouillés, interrogés sur place une partie de la nuit, ils comparaissent le lendemain devant un tribunal militaire siégeant dans la ferme. René Corroënne Lien interne qui avait construit un poste radio et transmis aux alliés la position des batteries allemandes est condamné à mort pour « espionnage ». Les autres prisonniers, dont René Eude sont condamnés à la déportation. Son fils Lucien parvient à tromper la vigilance des soldats et réussit à s’enfuir avant le simulacre de procès. René Corroënne Lien interne est fusillé sur place le jour même tandis que les autres condamnés sont conduits, le 10 juillet, à Saint-Jean-du-Corail. Une semaine plus tard, René Eude rejoint avec ses camarades la prison d’Alençon, puis la caserne de La Pépinière à Paris, le 22 juillet.

Le 23 juillet 1944, René Eude est déporté avec son fils au camp de Woippy près de Metz où ils sont détenus jusqu’au 2 août. À cette date, ils sont transférés au camp de la Gestapo de Neue Bremm à Saarbrücken. Après un mois de « dressage », c’est le départ pour le camp de Sachsenhausen où ils font leur entrée le 4 septembre. Après un passage par Bergen-Belsen, ils sont finalement dirigés au camp de Neuengamme en février. Alors que son fils y trouve la mort peu après, René serait dirigé vers un commando de Hamburg puis jeté sur la route en avril 1945 pour une « marche de la mort » qui aboutit au Stalag XB de Sandbostel. Il serait mort après la libération par les Britanniques le 29 avril 1945, au courant du mois de mai.

Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Gilles et sur le monument dédié aux victimes du nazisme de la Manche à Saint-Lô.

Sources : SHD-Caen : 21P448077 ; memorialgenweb.org

Arnaud Boulligny

Mots-clés :

Déporté
  • 28-10-1894
  • Quibou, Manche
  • Saint-Gilles, Manche
  • 6-7-1944
  • Saint-Gilles, Manche
  1. Saint-Gilles, Ferme occupée par des troupes SS, Manche
  2. Saint-Jean-du-Corail, château, Manche
  3. Alençon, Orne
  4. Paris, Caserne de la Pépinière, Seine
  5. Paris, Gare de l'Est, Seine
  6. Woippy, Moselle
2-8-1944, I.302
  1. Saarbrücken, Neue Bremm
  2. Sachsenhausen
  3. Bergen-Belsen
  4. Neuengamme
  5. Hamburg
  6. Sandbostel
Décédé
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