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ISCAR Modesto

Né le 7 juillet 1920 à Chailland (Mayenne) ; domicilié à Louviers (Eure) ; déporté le 8 mai 1943 à Sachsenhausen ; décédé le 12 ou 17 avril 1945 à Sachsenhausen.

ISCAR Modesto // Naissance : 7-7-1920 à Chailland (Mayenne) ; Domicile : Louviers Eure () ; Repression : Déporté le 8-5-1943 à  ; 12-4-1945 à Sachsenhausen (Allemagne) ; Décédé

D’origine espagnole, Modesto Iscar est le fils de Félix Iscar, bûcheron, 33 ans, né en Castille, à Matapozuelos (Espagne) et d’Eulalie Garcia, ménagère, 27 ans, née elle aussi à Matapozuelos. Le couple vient s’installer à Louviers probablement à la fin des années 1920. Il habite 2 quai des Lavandières en 1936. Le père est alors maçon, le frère aîné de Modesto, Simon, né à Matapozuelos en 1917, exerce la profession de carreleur. Le couple a cinq autres enfants qui naissent en France. Comme Modesto, Michel naît en 1922 à Chailland puis Félix en 1924 à Fontaine-Bellenger (Eure). Trois autres enfants naissent à Louviers : Jeannine en 1927, Joseph en 1930 et André, le dernier, en 1934. Appelé parfois Modeste, le jeune homme est commis épicier en 1936 mais travaille ensuite comme mécanicien. Il est célibataire et sportif.

Convoqué pour partir au STO le 8 mars 1943, il est conduit jusqu’à Paris à la caserne de la Pépinière, lieu de rassemblement des requis avant le départ pour l’Allemagne. Il s’en évade avec plusieurs camarades dont Marcel Vovard Lien interne et Georges Boulot Lien interne avec le projet de rejoindre le pays basque afin de rallier l’Afrique du Nord. Il est arrêté le 12 mars 1943 à Bayonne (Basses-Pyrénées) par la police allemande. Il est conduit à Bordeaux, probablement au fort du Hâ, puis au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (mle 13 941). Il est déporté, le 8 mai 1943, dans un convoi de 960 hommes vers le camp de concentration de Sachsenhausen (mle 66 629) où il arrive le 10 mai. Comme nombre de déportés ouvriers spécialisés du même convoi, il est affecté au Kommando Heinkel, constructeur de bombardiers. Probablement après le bombardement des usines le 18 avril 1944 qui détruit plusieurs halls de production, il se retrouve au terrible Kommando Klinker, à trois kilomètres du camp principal. Les prisonniers y travaillent principalement à la production d’obus de Panzerfaust, production qui est spécifiquement visée le 10 avril 1945 par les bombardiers américains et anglais.

Selon un camarade, Lucien Trégaud, Modesto Iscar est décédé le 12 ou 17 avril 1945 à Sachsenhausen des suites de ce bombardement qui fit plusieurs centaines de victimes. Selon un autre déporté, un certain Talbat, il aurait eu les deux jambes sectionnées.

Son nom est gravé sur une des plaques situées dans la salle dédiée dans la mairie de Louviers et au stade Paul Coudray Lien interne, sur la plaque de l’Union Sportive de Louviers.

Sources : SHD-Caen : 21P467090, Amicale de Sachsenhausen ; AD27 : 68J3 ; A.Fromentin, « Les patriotes lovériens dans la Résistance », Héros et Martyrs de la France au combat, p. 56-57

Bernard Bodinier et Claudine Morvan

Mots-clés :

Déporté
  • 7-7-1920
  • Chailland, Mayenne
  • Louviers, Eure
  • 12-3-1943
  • Bayonne, Basses-Pyrénées
  1. Bordeaux, Gironde
  2. Compiègne, Oise (13941)
8-5-1943, I.100
  1. Sachsenhausen (66629)
  2. Heinkel (66629)
  3. Klinker (66629)
  4. Sachsenhausen (66629)
Décédé
  • 12-4-1945
  • Sachsenhausen, Allemagne
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