LAISNEY Georges, Lucien, Marie

LAISNEY Georges, Lucien, Marie // Naissance : 27-11-1918 à Saint-Georges-d'Elle (Manche) ; Domicile : Saint-Pierre-de-Semilly Manche () ; Repression : Déporté le 25-11-1943 à  ; 19-3-1945 à Dachau (Allemagne) ; Décédé

Célibataire, Georges Laisney est domicilié au bourg de Saint-Pierre-de-Semilly, un village situé à l’est de Saint-Lô où il est employé au bureau du Ravitaillement général comme secrétaire-rédacteur à la section des fourrages. Avec Louis Caillard  et Henri Gourdier , il apporte son aide à deux réfractaires au STO, Roger Culeron  et Jacques Lepicq , qui cherchent à gagner l’Angleterre. À la suite de l’arrestation de ces derniers à La Rochelle (Charente-Maritime), Georges Laisney est appréhendé le 20 avril 1943 en compagnie de Louis Caillard  au siège du Ravitaillement général. Henri Gourdier  est arrêté le même jour à Saint-Lô. Ils sont détenus une huitaine de jours sur place, avant d’être conduits pour le suivi de l’affaire à La Rochelle où ils sont enfermés à la prison Lafond. Au bout de six mois, Georges Laisney est transféré avec ses camarades en région parisienne, d’abord à la prison de Fresnes, puis au fort de Romainville (mle 3 478). Le 25 novembre 1943, ils sont déportés ensemble depuis la gare de l’Est.

Le lendemain, Georges Laisney est enregistré avec ses camarades au camp de Natzweiler-Struthof (mle 6 279) comme « NN » (Nacht und Nebel, Nuit et brouillard). Le 15 juin 1944, il est transféré vers la Silésie et écroué à la prison de Brieg pour comparaître devant le tribunal de Breslau chargé de juger les « NN » venant de Paris. Mais, en raison de l’abrogation de cette procédure quelques semaines plus tard, les autorités allemandes décident finalement de transférer les détenus relevant de cette catégorie en camp de concentration. Le 13 octobre 1944, Georges Laiseny est ainsi interné au camp voisin de Gross Rosen (mle 65 948). Il est ensuite affecté au commando de Kamenz situé où nord-est de Dresden, jusqu’à son évacuation le 14 mars 1945 vers la Bavière. Le 16 mars, il entre au camp de Dachau (mle 146 095) mais ne survit que quelques jours à cette ultime épreuve. Épuisé, atteint de bronchopneumonie, il entre au Revier le lendemain et meurt le 19 mars 1945, à 7 heures.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Saint-Pierre-de-Semilly où une rue porte aussi son nom. Il figure par ailleurs sur le monument érigé à Saint-Lô en mémoire des victimes de la répression nazie de la Manche.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : Na 12/3, LA 9291-9430, 21P471795 ; MRD-Besançon : fichier La Martinière ; memorialgenweb.org

Arnaud Boulligny