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LESAGE Kléber Arthur, Barthélémy

Photo : AP Lesage

LESAGE Kléber Arthur, Barthélémy

Né le 4 août 1923 à Ponts-et-Marais (Seine-Inférieure) ; domicilié à Ponts-et-Marais ; déporté le 18 juin 1944 à Dachau ; décédé le 16 mars 1945 à Ohrdruf.

LESAGE Kléber Arthur, Barthélémy // Naissance : 4-8-1923 à Ponts-et-Marais (Seine-Inférieure) ; Domicile : Ponts-et-Marais Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 18-6-1944 à  ; 16-3-1945 à Ohrdruf (Allemagne) ; Décédé

Kléber Lesage est employé à la SNCF comme cantonnier à Ponts-et-Marais où il réside. Marié à Renée Leconte le 8 mai 1943 et père du petit William, Kléber est un rebelle. Michel Gest, membre du réseau Alliance et jouant au football avec lui, dresse son portrait : « il teignait son passe-montagne en rouge et se le mettait sur la tête comme une chéchia, et sur la place Carnot à deux pas de la Kommandantur il fallait le faire ; et dans sa valise de foot, dans le couvercle un grand V en satin blanc. » En 1943, il entre dans la Résistance par l’intermédiaire de son frère Émile, Lien interne et intègre le réseau Gilbert Sosies et les FTP. Il participe à de nombreuses actions avec Georges Morel Lien interne, Robert Legout Lien interne, Marcel Daragon Lien interne, Raymond Botté Lien interne, Jean Bardin Lien interne ou encore Pierre Casado Lien interne : déraillements sur les lignes reliant Le Tréport à Beauvais et à Abeville, déminage et récupération des mines, incendie de la gare de triage au Tréport ou encore vols de tickets de rationnement dans les mairies. Après Pierre Casado, il est arrêté avec son frère, Julien Eldert et Marcel Daragon, le 8 avril 1944 au Tréport, par la 3e Brigade de Police Mobile de Sûreté de Rouen et conduit au commissariat de police. Relâché avec Julien Eldert qui prend la fuite, Kléber Lesage décide de ne pas se cacher. Il est de nouveau arrêté à Ponts-et-Marais le 11 avril 1944 puis interné à la Maison d’arrêt de Dieppe avec Georges Morel. Conduit le 13 avril à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen (mle 5881), il y retrouve Marcel Daragon et Georges Morel dans la même cellule. Interrogé deux fois par les Allemands, inculpé d’agressions et de vols, Kléber est remis aux autorités allemandes le 18 mai 1944 puis transféré au camp de rassemblement de Compiègne probablement le 9 juin 1944 (mle 40 363). Il est finalement déporté le 18 juin 1944 avec Émile, au KL Dachau (mle 72 713). Transféré au KL Buchenwald (mle 131 382) le 30 janvier 1945, toujours en compagnie de son frère, il est affecté à un Kommando à Ohrdruf. Kléber meurt du typhus et de la dysenterie quelques jours après son frère, à la mi-mars.

Une rue de Ponts-et-Marais porte son nom avec celui de Robert Legout. Il figure aussi sur le monument aux morts de son village natal et sur une plaque commémorative de la SNCF au Tréport.

Sources : SHD-Vincennes : 16P366751, 19P768 ; SHD-Caen : 21P476717 ; AD76 : 54W5368, 3677W149 ; AP Lesage : 23 lettres écrites depuis Bonne-Nouvelle et Compiègne, lettre de Roger Hénot, Mémoires de Michel Gest.

Christelle Fléchelle

Mots-clés :

Déporté
  • 4-8-1923
  • Ponts-et-Marais, Seine-Inférieure
  • Ponts-et-Marais, Seine-Inférieure
  • 11-4-1944
  • Ponts-et-Marais, Seine-Inférieure
  1. Dieppe, Maison d'arrêt, Seine-Inférieure
  2. Rouen, Prison Bonne-nouvelle, Seine-inférieure (5881)
  3. Compiègne, Royallieu, Oise (40363)
18-6-1944, I.229
  1. Dachau (72713)
  2. Buchenwald (131382)
  3. Ohrdruf (131382)
Décédé
  • 16-3-1945
  • Ohrdruf, Allemagne
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