
Photo : Musée Auschwitz
RICHARD Louis, Auguste, Joseph
Né le 18 décembre 1900 à Cherbourg (Manche) ; domicilié au Havre (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 8 août 1942 à Auschwitz.
RICHARD Louis, Auguste, Joseph // Naissance : 18-12-1900 à Cherbourg (Manche) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à ; 8-8-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé
Louis Richard effectue son service militaire comme canonnier en 1920 au Maroc et est blessé au cours d’un combat contre des insoumis marocains. Après la guerre, les Chemins de Fer de l’Etat le recrute où il reste jusqu’en 1930. À sa libération, il est engagé aux Chemins de Fer de l’Etat, jusqu’en 1930. Il épouse Marie Le Guern à Brest mais le couple s’installe en Normandie où Louis Richard a trouvé du travail aux Tréfileries du Havre. C’est dans cette ville, au n° 76 boulevard Sadi Carnot, que naissent leurs trois enfants : Simone et Liliane en 1933 et Jean trois ans plus tard.
Membre du Parti Communiste depuis l’Entre Deux guerre, Louis Richard n’a pas renoncé
en 1939 à ses convictions politiques malgré l’interdiction du Parti et des organisations
proches, suite à la signature du Pacte germano-soviétique. Avec Louis Eudier
, il anime en 1940 un syndicat CGT des métaux sous couvert du syndicat légal autorisé
jusqu’en 1941. Ils obtiennent ainsi du préfet une allocation d’attente pour les démobilisés.
Louis Richard fait partie du 1er groupe de trois hommes mis sur pied en avril 1941 par André Duroméa
au sein de l’Organisation Spéciale FTPF, pour le collectage d’armes et de munitions.
Surveillé, il se réfugie avec sa famille à Notre-Dame-du-Bec, un village situé à une
quinzaine de kilomètres du Havre, tout en continuant à se rendre à son travail chaque
jour. Les Allemands viennent l’arrêter à Notre-Dame-du-Bec le 20 juillet 1941. Il
est écroué au Havre du 20 au 27, puis conduit à la prison Bonne Nouvelle de Rouen
avec Louis Eudier, Eugène Thépot
et Gaston Mallard
. Transféré dans le secteur allemand du camp de rassemblement de Compiègne (Oise),
le 29 août, Louis Richard est désigné par Georges Cogniot, dirigeant du PC clandestin
et interlocuteur de la direction allemande du camp, pour former un « triangle » au
sein de la résistance clandestine avec Eudier et Mallard. I
Louis Richard est déporté comme otage au camp de concentration d’Auschwitz (mle 46 053) le 6 juillet 1942, dans le convoi composé d’un millier de communistes et de syndicalistes CGT et d’une cinquantaine de juifs. Les effroyables conditions d’existence dans le camp conduisent, comme tant d’autres camarades, à son décès peu de temps après son arrivée, le 9 août 1942.
Une rue du Havre porte son nom, qui figurait également sur une plaque apposée à l’entrée des Tréfileries du Havre. Son nom est gravé sur le monument commémoratif de la Résistance et de la Déportation du Havre, et sur le monument commémoratif du Parti communiste situé 33 place du Général de Gaulle à Rouen.
Sources : SHD-Caen : 21P530878 ; deportes-politiques-auschwitz.fr, memorialgenweb.org
Catherine Voranger
Mots-clés :
- 18-12-1900
- Cherbourg, Manche
- Le Havre, Seine-Inférieure
- 20-7-1941
- Notre-Dame-du-Bec, Seine-Inférieure
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Auschwitz (46053)
- Auschwitz, II-Birkenau (46053)
- 8-8-1942
- Auschwitz, Pologne




