1874
Janvier↑
Armand Sylvestre, « La
Poésie », L’Opinion
nationale, 2 janvier 1874, p. 3.
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Citons, parmi les meilleurs volumes parus pendant cette période, les Filles de marbre, de M. Albert Mérat, recueil d’impressions toutes chaudes du soleil d'Italie, et son adieu, dont les meilleures pièces ont un peu du charme de l’Intermezzo d’Henri Heine ; le Coffret à Santal, de M. Charles Cross, plein d’une recherche curieuse et heureuse souvent ; les Poèmes parisiens, de M. Delthill ; Jeff Afalgar, une fantaisie charmante de M. Ernest d Hervilly ; deux petites comédies amusantes en vers, le Mascarille, de M. Jean Aicard, le Vidame, de M. Pradel ; une plus grave et où les beaux vers abondent, l’Etoile, de MM. André Gill et Richepin ; et ne quittons pas le passage Choiseul, cette avenue du nouveau Parnasse, sans avoir mentionné la réimpression des poésies d’Emile Deschamps.
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Mars↑
Anonyme, « Les on-dit », Le Rappel, 1er mars 1874, p. 2.
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M. Jean Richepin nous demande l’insertion de la lettre suivante, qu’il adresse au Bien Public en réponse à un article contre l’excellente et littéraire revue la Renaissance.
Paris, 27 février 1874.
Le Valère qui fait les yeux doux à la cassette du Bien Public est étonné que nous ayons un rédacteur en chef, des bureaux, une administration et de l’enthousiasme. Il traite la Renaissance comme une de ces feuilles mort-nées que fane un mois d’existence au quartier latin, et dans lesquelles il a jeté un peu de la gourme qui lui reste encore. Il nous permettra de lui répondre en deux mots.
Oui, la Renaissance a une administration et une rédaction. La rédaction est même payée, chose devenue assez rare dans certain journal à grand format et petites idées que Valère doit bien connaître.
Non, la Renaissance n’est pas un journal de collégiens, car ces collégiens s’appellent Victor Hugo, Michelet, Sainte-Beuve, Théophile Gautier, Auguste Vacquerie, Leconte de Lisle, Banville, Coppée, A. Daudet, Monselet, Champfleury, Zola, André Lefèvre, Ph. Burty, etc.
Aussi a-t-elle des lecteurs. Et si on enlevait à la liste d’abonnés du Bien Public les invités obligés de cet organe officieux, il en resterait environ dix-huit, tandis que la Renaissance en compte quelques-uns de plus.
Que Valère nous épargne donc ses bons conseils, dont nous le remercions toutefois, car nous ne voulons pas être en reste de politesse avec lui, et la Renaissance est assez riche pour boire à la santé du Bien Public.
Jean Richepin
Rédacteur de la Renaissance.