COUDREY Fernand, Julien, Eugène

COUDREY Fernand, Julien, Eugène // Naissance : 3-6-1898 à Fauguernon (Calvados) ; Domicile : Pont-l'Evêque Calvados () ; Repression : Déporté le 4-6-1944 à  ;  ; Rescapé Mauthausen Autriche

Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, marié et père de deux enfants, Fernand Coudrey réside 17 rue Georges Clémenceau et tient un garage et magasin de cycles à Pont-l’Évêque.

Résistant dès la fin 1940, notamment dans le réseau Centurie, il est recruté comme agent de renseignements courant 1943 par Roland Bloch , responsable du réseau Jean-Marie Buckmaster à Lisieux (Calvados). Il fournit aussi des faux papiers et cache des aviateurs alliés. Malheureusement, ce réseau est infiltré par un agent double de l’Abwehr et, à la suite d’une tentative d’assassinat le 4 septembre contre Louis Laplanche, membre du RNP de Lisieux, il est ensuite décimé par de nombreuses arrestations dès octobre 1943 : Paul Besson , Roland Bloch, M. Bonnet, Gaëtane Bouffay , Olivier Cabioch , René Capron , Xavier de Maistre , Henri Dobert , Emile Dubut , Joseph Eichler , Roger Feron , Maurice Fromont , Jacques Gogo , Pierre Gogo , Jean Grignola , Robert Guillemin , André Halley , Paul Hautechaud , Pierre Lebertre , Lucien Levillain , Albert Manuel , Robert Martin , René Matheos, Louis Moncel , Fernand Nolent , Henri Orange  et Jean Pion .

Le 12 octobre 1943, Fernand Coudrey est arrêté à son tour par la Gestapo, à son domicile. Interné quelques heures à la Feldgendarmerie de Pont-l’Évêque, il est ensuite emmené à la prison de Caen jusqu’au 5 novembre 1943, date de son transfert à Rouen (Seine-Inférieure). Le 10 novembre, il est condamné à mort par la cour martiale de Rouen mais sa peine est commuée.

Le 30 mai 1944, il arrive à Compiègne dans l’Oise (mle 38  434), d’où il part le 4 juin pour le camp de Neuengamme (mle 34 310). Il est envoyé au camp de Sachsenhausen (mle 84 284) le 1er juillet puis au Kommando de Falkensee. Du 3 décembre au 13 février 1945, il est de nouveau à Sachsenhausen. Il part pour Mauthausen (mle 132 565), où il est libéré par la Croix-Rouge le 28 avril 1945. Hospitalisé en Suisse, il est rapatrié en France le 16 juin 1945 à Mulhouse.

Sources : SHD-Caen : 21P731601 ; MJ Bonnet, Un réseau normand sacrifié : le réseau Jean-Marie Buckmaster du SOE britannique ; archives.calvados.fr

Laurence Papin